La
chronique de Marie Groëtte est consacrée à Henry
Bauchau autour de la "circonstance éclatante" retrouvée
dans les profondeurs de l'enfance de l'écrivain et psychanalyste
disparu en septembre dernier. "Que serions-nous sans les
mots ?" se demande Géraldine Serbourdin dans un texte
écrit à partir d'un collage. Elle secoue les images comme
on secoue un texte au théâtre. Parvenu juste avant le bouclage,
un poème de Pierre Dhainaut semble lui répondre en
écho : "ne te fie qu'aux lèvres". Enfin, j'ai inséré un
hommage à l'œuvre très singulière de Marie Noël Döby,
écrit à l'occasion de la première grande exposition de ses
collages, dessins et poupées fantastiques à la galerie de
l'Usine à Paris.
Des
collages de ma composition sont dispersés au long
de ces pages. Ils permettent de faire un voyage à
travers les images comme parmi les mots - en s'en approchant
ou en s'en écartant. On peut même retourner
la revue ; on voyagera encore. "Interrupteur",
un très court poème de Flanjou (Francis
Carpentier), est placé en dernière page de
ce numéro. Il ne comporte que quatre mots et est
très simple d'utilisation. On peut l'emporter avec
soi et l'allumer ou l'éteindre comme tous ces appareils
dont nous ne pouvons plus nous passer.
PHILIPPE
LEMAIRE
(phil.fax@free.fr)