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Le
travail du rêve Le souffle des rêves
au réveil passe, frôle pudiquement la joue ensommeillée,
marquée des plis de la nuit, En suspens le
corps est le théâtre du combat entre deux lumières.
Patientes arabesques entre les draps ou arrêt sur images. Le corps gigote et se libère des incohérences, des inconvenances des liaisons oniriques. Micmac foutraque. L'âme encore endormie boude, fait la moue pour savoir. Craint d'être écartée. Les mots alors se font la malle, surgissent isolés telles des graines, des scènes se dessinent, infidèles et traduites. Reconstitutions approximatives et réconfortantes. Plaquées et narratives, orientées et calibrées, échafaudages boiteux pour le réel. Lentes trahisons. L'indécidable
se perd au passage d'un espace à l'autre. Le matin les effleure et imprime au corps des traces à chaque fois fragiles et ténues. Des esquisses de fictions, L'ange se glisse entre chien et loup, là où on se tend vers la lumière autoritaire et où on retourne vers la pénombre fertile. Juste à cette
intersection se capte |
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Géraldine
Serbourdin
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