Les textes de Géraldine
Serbourdin dessinent une carte du tendre contemporaine où
il est, pour les personnages qui peuplent ces fictions,
aussi difficile de se toucher, de s'aimer que de survivre.
Les âmes ne sont pas immuables, les âmes d'aujourd'hui
sont aussi touchées de plein fouet par la crise et
si ces fictions sont un peu noires c'est qu'elles portent
dans l'écriture les traces de notre temps qui n'est
pas, à vrai dire, tout rose et guilleret. Il y a
quelque chose d'abîmé dans les liens qui unissent
hommes et femmes, mères et enfants, jeunes et vieux.
Il y a des destins contrariés, des parcours arrêtés,
des corps fatigués. On ne s'aime plus pareil aujourd'hui
qu'hier. Dire les blessures c'est un peu contribuer à
inventer autre chose, avancer, tourner la page, cesser de
fonctionner avec des modèles périmés.
Et essayer d'en rire.
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