Sachez
que les nuits de grandes manuvres métaphysiques je
pousse mon identité vers la sortie, je la mets à la
porte à coups de pied dans le derrière, je la bannis
de mon froc, je la flanque loin, très loin, au-delà
des pôles, chez les Hyperboréens, aux antipodes de
la revoyure, oust, du balai, face aux monades sonnantes et trébuchantes
je dois être seul et épluché, débarrassé
de mon stuc, sans lisière ni confins, débordant de
partout, impérativement HORS DE MOI, la luxuriance des déserts
ne se révèle qu'à ce prix, à bon entendeur,
salut.
Et
sachez aussi qu'après un tel effeuillage c'est une gageure
de la reprendre au facteur.
|