Parlons

Parlons d'une fille tonitruante que baise le vent dans les soupentes. N'y voyez-là de bouts rimés. Plutôt elle rit au premier avatar venu, surprend le client fidèle autant que l'inconnu secondaire, inventorie l'espace emprunté aux quais de la Seine ou sur le macadam chaud de la place Pigalle, s'octroie quelques morceaux de raison pure avec des grains de folie cette fois réinventée, rend absurde toute conception de pharmacopée que l'on administre aux poètes libertins, etc, etc. Car la fille a du pis à revendre. Aussi la voit-on sur les places gonfler le soleil qui la darde, lui-même introverti et suçotant les seins confidentiels de l'univers. Rocambolesque la chère fille, à travers l'âge de son intelligence qui se déchire posant nue devant l'altruisme rabelaisien, fécondant les bourses dérisoires du peuple, enfin juchée sur l'arrière-train d'un dieu de passage dans les seules banlieues de la condition masculine. Femme aux rites ambigus, à la fois outrecuisante et caustique, n'appelant les chats que par la queue et l'homme itou, fille d'une joie torrentielle ouverte à la passion de distribuer les maux de l'humanité où, vous même qui me lisez, laissez circonscrire votre entendement à la recherche de pulpeuses silhouettes.