L'orange
La
lune est si pleine que jai écarté les
volets pour mieux lentendre et la
coupe est pleine des cerises du cerisier dautrefois.
Le berger se couche avec son maître, la vagabonde qui ma
donné des yeux pour naître. Ainsi, je te
regarde, belle étoile qui montes à lhorizon
et qui remplis mon cur des
soupirs de joie, chassant des regrets
le trophée mourant, pomme restée en travers des anciens
tourments. Lautre jour commence en ton miroir du soir. Sur
la veilleuse de ta gorge, me voit lheureuse
tenue au ciel, un sourire dans la lampe qui sefface,
main douce qui rassure ma tempe. Quel ange passe où le son
de ta voix pose un éternel baiser sur la fronde du hallier
?
Je ne dirai
pas quelle femme secrète. Son sein est
blanc jusquà en perdre mes cheveux et
son sexe est la caverne des merveilles où séchangent
quarante voleurs contre quarante innocents.

La NRM n°3
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Juin 2002
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