L'ami absolu

Parions que toucher le ciel du doigt pour indiquer les absides cardinales et autres non-lieux, soit à notre portée pour découvrir les couches atmosphériques dont nous avons besoin et que s'active notre respiration, se lubrifient nos pensées. A travers la nonchalance du temps notre espoir est à peine une émotion tandis que, retenus par des richesses absurdes qui nous fixent au sol, nous déplorons l'austérité obligée et le recours aux ombres, lesquelles, selon le penchant des arbres, ne respectent nul itinéraire. Et l'amitié n'est que la différence entre la vie et la mort de notre ego, à l'écart des convenances sentimentales qui fortifient l'entendement ou le réel qui s'y dissimule, l'originale monstruosité des rapports de l'affectif avec la tendresse inusitée. Quand l'ami repose dans un ciel distinct comme un objet de solitude parmi les galaxies fuyantes de la misère humaine.