Une cerisaie mais sans les arbres

Elles sont quatre.Trois plus une.Trois sœurs au chevet de la sœur qui va mourir. Un corps qui danse et des femmes qui parlent, parfois trop parce que le silence qui précède la mort d’un proche est intenable. Parce que, au creux de ces blancs, se loge le chagrin ou le remords ou le souvenir. Une cerisaie alors mais sans les arbres, une maison familiale sans esprit de famille, un collectif boiteux, une ribambelle de filles « sans père, sans frère, sans fric et sans homme ».

Aux questions pratiques qui se poseront concrètement voire crûment (crémation ou inhumation ?) viendront inévitablement leurs corollaires: Que faisons-nous de nos vies ? Comment vivons-nous ? Comment aimons-nous ? Pourquoi ne sommes-nous jamais parvenues à nous aimer, à nous entendre ?